mardi 10 juin 2008

Mon coeur n'est pas au même endroit que mon corps...

...c'est grave docteur?

Oui c'est la triste vérité, j'ai beau être présente ici à st-etienne, mon cœur et mon esprit n'ont qu'une envie: repartir dans le Sud.
J'ai effectué là bas un stage de 3 mois durant lequel j'ai travaillé bien sur, mais j'ai aussi et surtout passé des moments inoubliables grâce à tout un tas de personnes que j'ai rencontré là bas.
Et les quitter le week end dernier à été la chose la plus dure que j'ai eu à faire depuis bien longtemps. Moi qui ne suis qu'un coeur de pierre incapable de lacher une larme sur sa propre vie (par contre celle des autres et les films aucun problème... faudrait il que je consulte?) et bien je me suis surprise à avoir la gorge nouée au moment de la séparation, et à me laisser aller sur l'épaule des deux personnes qui m'accompagnais : LaRouquine et Monsieur Saïmiri ( je ne donne pas leurs vrais noms par respect pour ces personnes).
Dans le train j'ai réussi à rester potable, mais arrivée chez moi, j'ai laissé tomber mes valises sur le sol et j'ai fondu en larme. Je n'arrivais pas à voir le bon côté des choses. Pour moi être rentrée signifiais être enfermée. Enfermée dans un appartement certes grand et spacieux (je ne crache pas sur mon 90m^2 hein) mais sans extérieur, pas de jardin, pas d'espace, pas de soleil, pas de tranquillité... uniquement des points négatifs!

Alors que là bas... j'avais tout et plus encore. A savoir: de l'espace (17 hectares, ça va j'étais pas trop claustro) le soleil (le sud!), des animaux partout (des singes pour être plus précise ^^), des gens géniaux partout aussi.
Oui car au final c'est eux qui me manquent, c'est :

- de ne plus dire bonjour à La secrétaire en passant devant son bureau les matins quand j'avais la tête dans le c**, et de lui taper la discussion,
-de ne plus prendre mon petit déjeuner alors que l'équipe arrive peu à peu (ha oui car je vivais sur le site :) ) ,
-de ne plus potiner avec tous,
-de ne plus embêter L'informaticien et Le stagiaire,
-de ne plus "percer les tympans" au directeur avec mon rire (quoi? qu'est ce qu'il a mon rire?),
-de ne plus manger au bistrot à midi en terrasse en étant bourrée après 3 verres de rosé,
-de ne plus courir avec Monsieur Saïmiri,
-de ne plus écouter du Mylène Farmer ou du Jean Jacques Goldman à fond les ballons dans la voiture,
-de ne plus entendre les "heuuuu heuuuuuuu heuuuu" des jeunes Babouins qui se font virer par leur mère (dur de couper le cordon!),
-de ne plus sentir le Saïmiri après avoir été leur donner des pommes...

La liste pourrait s'étaler sur des kilomètres alors je m'arrête là.

Alors Docteur... je vais m'en remettre de tous ces bons moments? J'arriverais à vivre sans? J'espère...

2 commentaires:

- Xav - a dit…

Avec le temps ça passera (un peu), et tu finira par trouver le temps de revoir les personnes qui te manque (beaucoup).

Mais c'est l'été là (enfin il parait), au moins pour le soleil, tu devrais (Dieu, si tu m'écoute... c'est le moment) l'avoir chez toi aussi... un jour.

Et puis le retour au nid après un départ de plusieurs mois, ben ça fait vraiment prendre conscience qu'on peut pas passer sa vie chez les parents même si on les aime (c'est le coté clostro que tu ressens).

Bisous.

Lauriane a dit…

Merci monsieur!
Oui c'est vrai que ça va doit être ça... de vouloir son indépendance après y avoir gouté!
Mais c'est troublant car j'ai aussi un peu peur de devenir vraiment adulte (impôt, salaire, machine a laver Whirlpool et meubles Ikéa...)
Enfin c'est pas cette ridicule petite peur de rien du tout qui me fera rester chez ma mère, il en va de ma santé mentale! ;p

Bisous